L'Importance de l'indépendance des quatre membres à la batterie
L'indépendance des quatre membres est essentielle pour tout batteur cherchant à améliorer son jeu. Cette capacité à jouer des figures rythmiques différentes avec chacun des membres permet de jouer des rythmes complexes et de maintenir une cohérence rythmique tout en ajoutant des accents sur certaines notes. L'indépendance des membres améliore la coordination et permet d'adapter son jeu à différents styles musicaux.
L'amélioration de l’indépendance demande un travail régulier pendant lequel on augmente progressivement la difficulté des exercices.
Voici une liste d'exercices pour améliorer l'indépendance avec une progression régulière de la difficulté.
1. Exercice de coordination de base
- Objectif : Développer l'indépendance basic entre les membres.
- Exercice : Jouer des noires avec la main droite sur le charleston tout en alternant des croches entre la main gauche (caisse claire) et la grosse caisse (pied droit).
Même exercice mais en jouant la main droite sur la ride et en ajoutant le pied gauche qui joue des noires sur la pédale charleston. Monter d’un cran la difficulté en jouant des croches avec la main droite sur la ride tout en alternant des doubles croches entre la main gauche (caisse claire) et la grosse caisse (pied droit) et en jouant des noires sur la pédale de charleston avec le pied gauche.
2. Coordination à quatre membres
- Objectif : Parvenir à jouer des rythmes différents avec chaque membre.
- Exercice : Commencez par jouer des croches sur le charleston et des noires avec la grosse caisse. Ajoutez progressivement différentes figures rythmiques avec la caisse claire, comme des groupes de deux ou trois doubles croches puis des coups joués de façon aléatoire.
3. Utilisation des Paradiddles
- Objectif : Améliorer l'indépendance et le contrôle des mains.
- Exercice : Pratiquez des paradiddles (moulins) (DGDD GDGG) et doubles paradiddles (DGDGDD GDGDGG), en intégrant la grosse caisse et le charleston. Jouez le paradiddle avec les mains tout en jouant des noires avec la grosse caisse et le charleston aux pieds. Montez d’un cran la difficulté en jouant en alternance la grosse caisse sur tous les temps et le charleston à contre-temps. Montez encore d’un cran la difficulté en jouant les paradiddles et les doubles paradiddles sur un ostinato de samba (charleston grosse caisse).
4. Polyrythmies
- Objectif : Développer une indépendance avancée et une complexité rythmique.
- Exercice : Jouez un motif en 3/4 avec la main droite sur la cymbale ride tout en maintenant un motif en 4/4 avec la main gauche sur la caisse claire. Ajoutez la grosse caisse et le charleston en diverses combinaisons pour explorer différentes structures polyrythmiques.
5. Déplacements d'Accents
- Objectif : Améliorer le contrôle dynamique et l'indépendance.
- Exercice : Jouez un groove simple et déplacez l'accent à l'intérieur de chaque mesure. Par exemple, accentuez la première note de chaque triolet dans une mesure et la deuxième note dans la suivante. Cette méthode peut être appliquée à différents membres pour augmenter l'indépendance.
6. Ostinato
- Objectif : Développer la capacité à jouer des motifs réguliers avec un ou deux membres tout en improvisant avec les autres.
- Exercice : Choisissez un motif d’ostinato pour un membre (par exemple, le pied droit sur la grosse caisse jouant des noires) et pratiquez divers motifs rythmiques et fills avec les autres membres. Ceci peut être fait avec le charleston, la caisse claire ou les toms pour renforcer l'indépendance. Montez d’un cran la difficulté en jouant des motifs plus complexes par exemple le motif de tumbao à la grosse caisse ou la clave a la charleston (musiques afro-cubaines voir mon article sur la salsa).
Conclusion
Développer l'indépendance des quatre membres est essentiel pour les batteurs qui souhaitent atteindre une plus grande polyvalence, créativité et précision. En pratiquant régulièrement ces exercices, les batteurs peuvent améliorer leur coordination, leur rythme et leur musicalité globale. Une pratique cohérente et une progression graduelle dans la complexité des exercices mèneront à des améliorations significatives de l'indépendance à la batterie.
Si vous intéressés par l'indépendance a la batterie et que vous avez des questions, n'hésitez pas à me le dire dans les commentaires.
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Les illusions rythmiques sont des techniques avancées utilisées par les batteurs pour créer des effets de déphasage ou de déplacement temporel qui trompent l'oreille et le cerveau. Ces illusions jouent avec nos perceptions du temps et du rythme, rendant des motifs complexes encore plus intéressants. Dans cet article, j'abordera plusieurs types d'illusions rythmiques et vous donnerais quelques exemples de leur utilisation à la batterie.
Cette vidéo du fabuleux batteur Denis Chambers qui fait un chorus sur le morceau "Tipatina's" de Mike Stern nous donne un belle exemple des illusions rythmiques.
Qu'est-ce qu'une illusion rythmique ?
Les différents types d'illusions rythmiques
1. Déphasage (Phasing) : Le déplacement progressif de deux motifs rythmiques joués simultanément.
2. Polyrhythmie : L'utilisation de plusieurs rythmes distincts joués en même temps.
3. Polytempo : L'utilisation de plusieurs tempos différents simultanément.
4. Subdivision irrégulière : La division d'un temps en subdivisions inhabituelles ou irrégulières.
Exemples d'illusions rythmiques à la batterie
1. Déphasage
Le déphasage implique deux motifs identiques joués simultanément mais avec un léger décalage temporel. Un exemple classique de déphasage est le morceau "Clapping Music" de Steve Reich, où deux motifs de clapping (ou battement de mains) se déphasent progressivement.
Exemple pratique à la batterie
Un batteur peut jouer un groove régulier sur la caisse claire et la grosse caisse et, tout en maintenant ce rythme, commencer à décaler un motif de cymbale ride ou de hi-hat (charleston) en le retardant progressivement d'une fraction de temps à chaque mesure. Cette technique crée une sensation de mouvement et de transformation continue du rythme.
Une autre forme de déphasage, peut-être de jouer un groove régulier sur la caisse claire et la grosse caisse et de jouer un motif de cymbale ride ou de hi-hat basé sur un nombre impaire de doubles croches (3, 5 ou 7).
Voici une partition montrant rythme sur 4 mesures dans lequel la grosse caisse et la caisse claire marques tous les temps alors que la charleston joue un motif basés sur 5 doubles croches provoquant un décalage progressif qui se "résout" toutes les deux mesures et demis :
2. Polyrythmie
La polyrythmie consiste à jouer deux rythmes différents en même temps, souvent en utilisant des ratios simples comme 3:2 ou 4:3. Ces ratios signifient que pour chaque trois coups dans un rythme, il y en a deux dans l'autre.
Exemple pratique à la batterie
Un exemple courant est de jouer un motif de 3 contre 4. Le batteur peut jouer un triolet (trois notes par temps) avec la main droite sur la ride cymbale, tandis que la main gauche et le pied droit jouent un rythme à quatre temps sur la caisse claire et la grosse caisse. Cela crée une illusion rythmique où les deux rythmes semblent indépendants mais se rejoignent périodiquement.
3. Polytempo
Le polytempo implique l'utilisation de plusieurs tempos différents simultanément. C'est une technique avancée qui nécessite une excellente maîtrise du temps et du rythme.
Exemple pratique à la batterie
Imaginez un batteur jouant un rythme en 4/4 avec la main droite et le pied droit, tout en jouant un rythme en 3/4 avec la main gauche et le pied gauche. Bien que cela soit extrêmement difficile, cette technique peut être utilisée pour créer des illusions complexes où le tempo semble fluctuer ou changer constamment.
4. Subdivision Irrégulière
Les subdivisions irrégulières impliquent de diviser les temps de manière inhabituelle. Par exemple, au lieu de diviser un temps en quatre croches égales, un batteur pourrait le diviser en cinq ou sept parties égales.
Exemple pratique à la batterie
Un batteur peut jouer un rythme en 4/4, mais subdiviser chaque temps en quintuplets (cinq notes égales par temps) ou septuplets (sept notes égales par temps). Cela donne une sensation de rythme inhabituel et peut déstabiliser l'auditeur, créant une illusion rythmique intrigant
Exemples d'illusions rythmiques dans les partie de batterie de plusieurs morceaux de musique :
"Tom Sawyer" de Rush
Dans ce morceau, le batteur Neil Peart utilise des motifs de polyrhythmie et des subdivisions complexes pour créer des effets rythmiques captivants. Le solo de batterie contient des passages où les subdivisions et les accents donnent l'impression que le tempo change, alors qu'il reste constant.
"Spoonman" de Soundgarden
Le batteur Matt Cameron joue avec des subdivisions et des accents irréguliers dans le solo de batterie de "Spoonman". En utilisant des quintuples et des septuples, il crée une illusion de temps qui semble fluctuer, ajoutant à l'intensité et à la complexité du morceau.
"Frame by Frame" de King Crimson
Dans ce morceau, le batteur Bill Bruford utilise le phasing pour créer une sensation de déplacement rythmique. Les motifs de batterie et de percussions se décalent progressivement les uns par rapport aux autres, créant une texture rythmique en constante évolution.
Conclusion : Les illusions rythmiques à la batterie sont des techniques puissantes qui ajoutent une dimension supplémentaire à la musique. En jouant avec la perception du temps et du rythme, les batteurs peuvent créer des effets sonores uniques et captivants. Qu'il s'agisse de déphasage, de polyrythmie, de polytempo ou de subdivisions irrégulières, ces techniques exigent une grande maîtrise technique et une compréhension approfondie du rythme. Les exemples donnés montrent comment ces illusions peuvent être intégrées dans des compositions musicales pour enrichir la complexité et l'intérêt des morceaux. Que vous soyez un batteur expérimenté ou un amateur curieux, explorer ces illusions rythmiques peut ouvrir de nouvelles voies créatives et enrichir votre jeu.
Si vous intéressés par les illusions rythmique et que vous avez des questions, n'hésitez pas à me le dire dans les commentaires.
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La salsa est un genre musical ainsi qu'une forme de danse apprécié de millions de personnes partout dans le monde. Ce genre musical est construit comme beaucoup d'autres genres des caraïbes ou d’Amérique latine sur une forme rythmique appelée "Clave" dont l'origine est africaine mais commune à tellement de peuples différents qu'il est impossible de situer précisément. La salsa a émergé à New York dans les années 1960, avec la réunion de musiciens originaires de différents pays dans les caraïbes ou l’Amérique latine de langue hispanique. Elle combine des éléments de la musique cubaine, portoricaine, du jazz et d'autres styles.
Au niveau des instruments de musique, la salsa se caractérise par deux sections spécifiques : La section des instruments a vent (cuivres) et la section rythmique qui en plus des instruments de percussions contient aussi le piano, la basse et parfois le "Tres" (sorte de guitare utilisant 3 cordes doublées). Ces trois instruments jouent a la fois un rôle mélodique et rythmique dans ce genre musical et ne peuvent pas être dissociés de la section rythmique ou alors il faut parler de trois sections d'instruments dans la salsa : La section des cuivres, la section rythmique et mélodique constituée du piano, de la basse et parfois du Tres et la section purement rythmique constituée des instruments de percussions.
Ici nous ne parlerons que de la section composés des instruments de percussions. Nous décrirons ces instruments mais parlerons aussi des rythmes spécifiques qu'ils peuvent jouer dans les différentes partie d'un morceau de salsa. Nous parlerons aussi de ce que peut faire un batteur sur une batterie pour simuler ce que joue l'un ou l'autre de ces instruments, si il doit jouer sur un morceau de salsa ou avoir un jeu qui "sonne salsa".
Les instruments de percussions utilisés dans la salsa :
Les Claves
Les claves sont des bâtons de bois d'épaisseurs différentes qui sont frappés
ensemble pour créer un rythme nommé lui même "La Clave" dont j'ai parlé dans l'introduction. Elles sont souvent jouées par l'un des chanteurs ou choristes d'un groupe de salsa. Même si le rythme "La Clave" est "le squelette" rythmique de tout morceau de salsa (voir le volet Les Claves dans Les rythmes que jouent chaque instrument dans la salsa) et de quasiment de tout morceau de musique afro-cubaine, l'instrument lui même n'est pas systématiquement utilisé pour la joué, car celle-ci peut-être implicite ou jouée par un autre instrument de percussion tel que le wood-block posé sur un set de timbales.
Les Congas
Les congas sont des tambours adaptés de tambours originaires d'Afrique de l'ouest, probablement le Congo actuel. Ce sont les esclaves déportés d'Afrique à Cuba qui les ont inventés en utilisant des tonneaux de vin et en y montant des peaux. ils sont joués à la main et sont souvent utilisés pour jouer le rythme de base de la salsa appelé "La Marcha". Ce rythme possède des variantes dont l'utilisation est codifiée en fonction du sens de la clave et des différentes parties d'un morceau de salsa (voir le volet Les Congas dans Les rythmes que jouent chaque instrument dans la salsa).
Au cours d'un morceau de salsa, le congéro qui possède au minimum deux congas de tailles différentes, peut ajouter de nombreuses variations au rythme de base et faire des improvisations. Il doit ponctuer tout ou partie des break (mises en place) qui sont fréquentes dans ce genre musical. Le congero doit aussi assurer fréquemment des solos.
Les Bongos
Les bongos sont constitués de deux petits tambours de tailles différentes reliés ensembles : "La Hembra" et "El Macho". "La Hembra" (femelle) est le plus grand et "El Macho" (mâle) est le plus petit. Ils sont joués à la main et sont utilisés pour jouer différents motifs rythmiques dont le "Martillo" qui est joué de façon codifiée dans certaines parties d'un morceau de salsa (voir le volet Les Bongos dans Les rythmes que jouent chaque instrument dans la salsa). Les bongos permettent au bongocéro de jouer des improvisations complexes qui sont incorporées dans le rythme du "Martillo" et dans certains morceaux de salsa des solos leurs sont dédiés.
Voici une vidéo "Tutorial de bongo, base, golpe martillo, bachata." qui démontre le Martillo ainsi que le rythme utilisé dans la "Batchata" aux bongos.
Les Timbales
Les timbales sont une paire de tambours en acier de tailles et de timbres différents, généralement joués avec des baguettes. Elles sont presque toujours utilisées dans la musique salsa sauf dans de petites formations. Le jeu des timbales est dynamique et percutant. Le timbalero les utilise pour créer des rythmiques caractéristique de cet musique, ainsi que pour réaliser des solos souvent époustouflant. Sur les deux timbales, sont fixées des cloches et souvent aussi un wood-block et le timbalero possède aussi au moins une cymbale. En règle générale, le timbalero joue un rythme appelé "Cascara" sur le bord du fut (appelé "Paila") dont le timbre est le plus aigu dans la partie thème ou la partie couplet d'un morceau de salsa. Et il joue un rythme qui n'a pas de nom spécifique (et dont il existe différentes variantes) sur une cloche nommée "Contra campana" ou "Mambo bell" dans la partie "Montuno"* du morceau (voir le volet Les Timbales dans Les rythmes que jouent chaque instrument dans la salsa).
Le Guiro
Le Guiro est un instrument de percussion en forme de tube ou de forme ovale avec des rainures sur sa surface. A l'origine il s'agit d'une calebasse mais de nos jours, la majorité sont en matière plastique. Il est gratté à l'aide d'une baguette fine pour produire des sons caractéristiques. Le Guiro est utilisé dans de nombreux styles de musique afro-cubaines pour ajouter de la texture à la musique.
Les Maracas
Les maracas sont des instruments de percussions qui auraient une origine amérindienne datant d'avant l'arrivée des colons espagnols et qui se sont rependues dans toute l’Amérique latin et les caraïbes. Le percussionniste en tien une dans chaque main et les agitent avec précision pour créer différents rythmes ayant une sonorité particulière qui les distingue des autres types de percussions.
La Campana
La Campana est une cloche de taille plus ou moins grande utilisée dans de nombreux styles de musique latine. La Campana appelée aussi bongo bell est jouée par le percussionniste qui joue sur les bongos dans la partie Montuno ou la partie "Mambo"* d'un morceau de salsa. et qui joue un rythme comme percussion dans la musique cubaine.
Voici une vidéo du chanteur (et acteur) Ruben Blades qui joue en live avec son groupe le morceau "Ojos" qui vous donne une bonne idée de la façon dont sonne un morceau de salsa classique.
Les rythmes que jouent les instruments de percussions dans la salsa
Les claves sont utilisées pour jouer un rythme qu'on appel La Clave qui se joue sur deux mesures quand on le pense avec un débit de croches (communément utiliser pour écrire des partitions de salsa). Ce rythme peut prendre deux formes appelées "Clave son" et "Clave rumba" et ces deux formes peuvent tous les deux êtres jouées dans deux sens différents 2/3 ou 3/2.
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la clave son* 2/3
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition.
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la clave son* 3/2
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition.
Explication : Il s'agit de la représentation visuelle de deux mesures à 4 temps sur
une grille dans laquelle chaque temps est divisé en quatre cases
horizontales (correspondant aux doubles croches). Les notes jouées dans le pattern sont positionnés dans les cases en
fonction de leur placement dans chaque temps de la mesure.
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la clave rumba* 2/3
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition.
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la clave rumba* 3/2
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition.
Elles sont utilisées pour jouer un rythme qu'on appel "La marcha" qui se joue sur deux mesures quand on le pense avec un débit de croches. Suivant la partie du morceau de salsa, ce débit de croches ininterrompu ou quasi ininterrompu va comporter des sons différents (touche, claqué, ouvert) placés à des endroits particulier dans les mesures et qui dépendent du sens de la clave.
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la marcha joué pendant la partie thème ou la partie couplet du morceau et qui est identique que le sens de la clave soit 2/3 ou 2/3.
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition (voir l'explication des symboles utilisés pour représenté les différentes frappes sur les congas plus bas).
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la marcha joué pendant la partie Montuno du morceau quand le sens de la clave est 2/3.
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition.
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la marcha joué pendant la partie Montuno du morceau quand le sens de la clave est 3/2.
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition.
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la marcha joué pendant la partie Mambo du morceau quand le sens de la clave est 2/3.
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition.
Voici une partition montrant le pattern rythmique de la marcha joué pendant la partie Mambo du morceau quand le sens de la clave est 3/2.
Voici une représentation plus visuelle du pattern rythmique pour ceux qui ne savent pas lire une partition.
Il est utilisé pour jouer un rythme difficile a représenter sur une partition car le son est produit par le raclement sur les cannelures situées sur le corps de l'instrument.
On peut néanmoins écrire ce rythme de façon très grossière comme ceci.
La batterie ne fait pas partie des instruments utilisés dans la salsa classique mais certain artistes comme Oscar d'Leon ont au sein de leur orchestre, un batteur/timbalero. A noter que la "Timba" qui est un genre musical cubain apparue a la fin des années 1980, intègre la batterie ou au minimum une grosse caisse et une caisse claire dans chaque groupe ou orchestre. La batterie peut soit être jouée seule par un batteur qui tiendra uniquement ce rôle ou bien par un batteur/timbalero qui jouera en même temps batterie et timbales (voir le volet Timba dans l'article sur les rythmes latins).
Exemple de groupe de Timba (La Havana D'Primera) dans le quel, il y a un batteur plus un timbalero.
Exemple de groupe de Timba (Manolito y su trabuco) dans le quel le grand Roicel Riveron joue a la fois de la batterie et des timbales.
Ce que "peut" jouer la batterie sur un morceau de salsa :
La batterie peut jouer un rythme basé sur "La Cascara" sur la partie thème ou couplet d'un morceau sur la charleston ainsi qu'un rythme identique sur une cloche ou sur la cymbale ride dans la partie Montuno ou Mambo du morceau. A ce rythme joué a la charley, peut s'ajouter de la grosse caisse qui doit coller à la basse qui joue très souvent un motif appelé "Tumbao". La caisse claire peut aussi être utilisée pour marquer la clave en cross-stick par exemple.
La batterie peut aussi jouer un rythme basé sur le motif que joue la Campana sur la ride ou une cloche dans la partie Montuno ou Mambo du morceau en y ajoutant grosse caisse et caisse claire mais avec "sobriété" et finesse. Il faut éviter l'aferbeat façon rock ou funk, ça n'est pas du tout approprié dans la salsa.
La batterie peut encore jouer un Songo, rythme pas mal utilisé en jazz fusion, par exemple par un batteur comme Dave weckl.
Dico Salsa (et musiques afro-cubaines) :
Son : "Le Son", est un style musical cubain, qui émergea à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. À ses débuts, le son était joué par un trio de musiciens, utilisant des instruments tels que le Tres (guitare à trois cordes), le bongo et une marimba (basse).
Le "Son cubain" est un rythme binaire à quatre temps articulé autour de la clave. En 1909, des militaires de Santiago de Cuba diffuseront ce genre musical à La Havane. Son adoption dans la capitale cubaine entraînant une accélération du tempo et une augmentation du nombre de musiciens à six.
Rumba : "La rumba" représente un ensemble de styles musicaux et de danses. La musique Rumba traditionnelle, combine chants et percussions, offrant une variété de rythmes caractéristiques tels que le "Yambú", la "Columbia" et le "Guaguancó".
Ces styles s'appuient sur la clave, motif rythmique qui a évolué du 6/8 au binaire. Actuellement, le guaguancó est la forme la plus répandue de la rumba. Sous le nom de "rumba", on retrouve divers genres musicaux dans le monde, tels que la rumba de salon, la rumba flamenca et la rumba congolaise.
Quant aux percussions utilisées dans la rumba, elles comprennent la clave, les congas (tumbadoras appelées tumbadoras à Cuba), le checkeré et le cajon.
Montuno : Le terme "Montuno" englobe diverses significations, toutes liées à la musique latine (salsa, musique cubaine). Il désigne notamment un style musical spécifique, connu sous le nom de "Son montuno", évolution du Son cubain vu précédemment. Il désigne également une partie spécifique d’un morceau de musique et enfin une séquence rythmique répétitive jouée au piano ou au Tres, appelée aussi "Tumbao".
En tant que partie spécifique d’un morceau, le Montuno consiste en un passage ou le piano ou le Tres joue ce fameux motif de qui se répète de manière cyclique et qui est superposé aux autres parties de la musique.
Au niveau de la structure d’un morceau, le Montuno peut être répété plusieurs fois tout au long de celui-ci, offrant ainsi une continuité et un motif reconnaissable pour les auditeurs (et les danseurs). Ce motif varie en fonction du contexte musical (pour l’accompagnement d’un solo ou bien augmenter ou diminuer l'énergie et la dynamique du morceau) et permet quelques variations de la part de l'interprète. Le caractère néanmoins répétitif et enjoué du Montuno contribue à créer une ambiance festive et dansante.
En tant que pattern rythmique de piano, le Montuno est systématiquement (ou quasi systématiquement ) utilisé pour servir de base pour des improvisations instrumentales des autres instruments, offrant ainsi aux musiciens une grande liberté créative pour explorer différents motifs mélodiques et rythmiques.
Mambo : Le mambo, à la fois un genre musical cubain et une danse populaire, a été créé dans les années 1930 par le musicien et compositeur cubain Arsenio Rodríguez. La danse s'inspire des rythmes de la rumba et du swing des musiciens de jazz. Le mambo a gagné en popularité à l'extérieur de Cuba à la fin des années 1940, se répandant dans des villes telles que New York, Los Angeles ou Mexico, déclenchant ainsi la Mambomania sur les pistes de danse du monde entier.
Le terme "Mambo" désigne aussi une parti d'un morceau de salsa dans laquelle il n'y a pas de chant et dans lequel les instruments a vent jouent les mêmes thèmes en section. Il peut par exemple s’insérer entre deux partie chantées.
Conclusion : J'espère que cet article sur la salsa, sous l'angle des percussions vous aura apporté une meilleur compréhension de ce style musical.
